Les députés français au Parlement européen du Parti Identité et Démocratie se sont réunis, à l'instigation de Jean-Paul Garraud, chef de la délégation française du groupe ID, à Montpellier dans le cadre de la rentrée parlementaire.

En ligne de mire, la politique suivie par les instances de l'Union européenne, la Commission en tête, et leur volonté manifeste de poursuivre la mue d'une Europe fédérale à une Europe impériale. Titre provocateur ? Assurément non, si l'on en croit les différents intervenants.

L'actualité des deux dernières années a même été le prétexte à une avancée de l'agenda européiste, come l'a fait remarquer Jean-Paul Garraud en introduction : "L'UE a utilisé la crise sanitaire puis la guerre en Ukraine pour affirmer sa puissance sur les états membres. S'ils ne veulent pas disparaître, les peuples doivent résister !"

Afin de rentrer dans le vif su dujet, Philippe Pichot-Bravard, maître de conférence à l'Université de Brest, a rappelé les éléments constitutifs de l'identité civilisationnelle européenne  : "Comme cela a été dit par Paul Valéry ou Benoit XVI, l'Europe est l'héritière de la pensée gréco-latine et de l'anthropologie chrétienne. Cet enracinement est réel et le but de la technocratie de l'UE est de le nier. "

Les nations qui tentent de s'opposer à la dérive tentaculaire de l'Union européenne se font régulièrement tancer. C'est le cas de la Hongrie notamment. Pour Miklos Szantho, directeur-général du Center for Fundamental Rights, groupe de réflexion hongrois, "la procédure contre la Hongrie et la Pologne est un exemple de la tyrannie que peut exercer la technocratie européenne. La notion d'"État de droit" est devenue un moyen de pression politique, c'est un marteau-pilon pour mener une chasse aux sorcières."

Poursuivant la réflexion sur les objectifs de l'UE, Gilles Lebreton, député français au Parlement européen et membre du Parti Identité et Démocratie, a rappelé que "le fédéralisme à l’américaine est un système de souveraineté partagée. Ce n’est pas le projet de l’UE, c’est pour cela que le concept d’impérialisme convient mieux à ce que veut l’UE. "

Philippe Olivier, élu européen du Parti ID, "l'Union européenne est une nouvelle forme d'empire dominée par une oligarchie toute puissante (...) L'URSS est tombée au bout de 72 ans. L'Union européenne a aujourd'hui 70 ans. Nous devons oeuvrer au réveil des consciences nationales. »

Yves-Marie Adeline, professeur de science politique et écrivain, prédit un écroulement de l'UE : « L'Union européenne est incapable d’être un État. C’est une véritable frustration pour elle. Nécessairement, l’Empire ne peut pas durer puisque la nation prend le dessus. Tous les empires se sont effondrés, ce sera certainement le cas de l'UE."

Au moment de conclure, Hervé Juvin, membre du Parlement européen, a également dénoncé les tendances totalitaires de l'Union européenne : "L’UE se constitue pour conjurer la politique, le débat, la dispute. L’UE est sur la voie d’une forme de totalitarisme, elle veut construire un homme nouveau. L’homme sans passé, sans mémoire, sans histoire et sans nation est le rêve de l’Union européenne actuelle. Face à cette idéologie, nous sommes les vrais résistants."