Le continent européen se trouve sans aucun doute à un carrefour de son histoire. À travers la " Déclaration d'Anvers ", le parti politique européen Identité et Démocratie souhaite souligner la valeur ajoutée et la supériorité du concept de souveraineté nationale.

La coopération des États membres européens au sein de l'Union européenne, depuis le Brexit, se caractérise principalement et paradoxalement par une accélération poussée de la centralisation et par l'installation d'un État unitaire qui se substitue aux États membres. L'UE se saisit de chaque crise pour renforcer et accélérer furtivement cette évolution. C'était le cas avec la crise du coronavirus, et cela semble être également le cas avec la guerre en Ukraine.

La Conférence sur l'Avenir de l'Europe a été une représentation théâtrale d'auto-glorification, comme le craignait le Parti ID dès le départ. Destinée à l'origine à compenser le déficit démocratique résultant de la composition de la Commission européenne en 2019, la conférence s'est avérée être un énorme échec. Quelques centaines de citoyens ont été sélectionnés pour y participer et leurs réunions ont été manipulées et orientées afin de voir établie une liste de propositions qui est pratiquement une copie des projets unificateurs les plus poussés en vue de l'établissement de l'État unitaire de l'UE. Par exemple, le fait que les propositions en matière de migration émanant de la conférence reflètent essentiellement, et parfois reproduisent littéralement, celles du Pacte sur les migrations de 2021 de la Commission, est l'un des meilleurs exemples du fait que le résultat de la conférence a été scénarisé et déterminé à l'avance.

Cette conférence a ensuite donné à la majorité de gauche et verte du Parlement européen l'occasion de qualifier ces propositions de voie unique et irréversible pour la coopération sur le continent européen. Ces propositions envisagent donc - ainsi que bien d'autres choses - des listes transnationales, une armée européenne et l'abolition de la liberté de tous les Etats membres. Le Parti ID rejette ces prétendus résultats de la conférence et reste concentré uniquement sur une coopération européenne dans laquelle tous les Etats membres et les peuples conservent leurs droits. L'accent devrait être mis sur le retour du pouvoir aux États membres.

L'Union européenne s'est définitivement engagée sur la voie d'une guerre ouverte contre ses propres États membres au nom de la préservation de "État de droit" et du "mécanisme de conditionnalité" qui prive de fonds européens les États membres qui s'écartent de la stratégie d'État unitaire susmentionnée. La démocratie au niveau de la coopération européenne ne peut être fondée que sur le consentement clair et sans équivoque des peuples libres. Ces peuples doivent être au centre de cette coopération européenne et non pas être une question secondaire dans une interprétation particulière de principes abstraits - principalement juridiques.

ID Parti constate également que l'Union européenne maintient les frontières ouvertes du continent de manière de plus en plus extrémiste. Le programme "Partenariats pour les talents" récemment proposé par la Commission européenne avec les pays d'Afrique du Nord, mais aussi avec des pays plus lointains, réaffirme l'obsession de l'Union européenne en faveur de tout ce qui peut favoriser l'immigration de masse. Non seulement cela va à l'encontre des souhaits de la majorité de la population, mais c'est également en totale contradiction avec le principe de subsidiarité. Le Parti ID rejette toute proposition visant à affaiblir une politique migratoire basée sur un contrôle strict des frontières extérieures et dénonce la présence de migrants illégaux, qui menacent les conditions de travail et favorisent les conflits sociaux. Il s'oppose fermement au récit de propagande migratoire visant à convaincre le public des avantages économiques de l'immigration de masse sans tenir compte des coûts sociaux et sécuritaires qui y sont liés.

ID Parti regrette la guerre sur le continent européen qui a été déclenchée après que la Fédération de Russie a envahi l'Ukraine, un pays qui a pleinement droit à sa propre souveraineté et à son intégrité territoriale. Cependant, ID Parti craint que l'Union européenne n'abuse de cette crise pour étendre son pouvoir, notamment en renforçant ses idées existantes concernant une armée européenne dans le cadre d'une Union européenne centralisatrice. L'Union européenne reporte également sans vergogne sur cette guerre les conséquences de ses propres échecs, comme l'inflation causée par l'économie de la dette dans la zone euro.

Le Parti ID réaffirme une distinction nette entre l'Europe et l'Union européenne. De plus en plus, l'Union européenne et sa stratégie actuelle sont l'antithèse de l'Europe en tant que continent et unité historique de civilisation complémentaire à l'identité nationale des différents peuples.

Pour ces raisons, les membres actuels d'ID Parti prennent à cœur les 8 principes suivants en ce 23 juin 2022.

ID Parti :

- ne se considère en aucune façon lié par les résultats de la Conférence sur l'avenir de l'Europe et par l'agenda politique centralisateur qui en a résulté.

- rejette l'introduction de listes transnationales et l'uniformisation des lois électorales.

- réaffirme que la coopération européenne doit se poursuivre sur une base libre et volontaire et ne peut être remplacée par une majorité dite qualifiée.

- rejette le "mécanisme de conditionnalité" qui vise à forcer les États membres à se plier inconditionnellement à la ligne de l'Union européenne centralisée.

- s'oppose à l'installation de la soi-disant armée européenne.

- rejette la manière dont l'Union européenne brouille davantage les frontières de l'Europe pour en faire une gestion des droits migratoires au lieu des limites géographiques du continent au sein desquelles ses propres citoyens européens sont protégés.

- reste engagé uniquement dans une coopération européenne dans laquelle tous les États membres et les peuples conservent leurs droits. L'accent doit être mis sur le retour du pouvoir aux États membres.

- appelle à une coopération intense entre toutes les forces patriotiques et/ou conservatrices en vue des élections européennes de 2024.